Les cas de vascularites à ANCA (anticorps anticytoplasme des poly

Les cas de vascularites à ANCA (anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles) sont très rares. Ils s’observent surtout en cas de traitement prolongé par un dérivé du thiouracile. La présence d’ANCA a été constatée chez

un tiers à deux tiers des sujets soumis à un traitement au long cours par le PTU. S’il est important de préciser que la présence d’ANCA n’est pas nécessairement liée à l’apparition de signes cliniques de vascularite, selleck compound leur survenue constitue cependant un facteur de prédiction du risque d’angéite. Dès lors, le recours à une autre thérapeutique doit être envisagé. Les ANCA ont été observés aussi mais plus rarement sous thiamazole, et même chez les basedowiens avant tout traitement. Il n’y a pas d’étude randomisée qui ait définitivement établi la supériorité d’un antithyroïdien en termes d’efficacité, de coût ou de tolérance. Toutefois, il est manifeste que l’activité antithyroïdienne des imidazolines est plus forte. Chez l’enfant, il est déconseillé d’utiliser en première intention les dérivés du thiouracile, du fait de rares cas d’hépatite cytolytique sévère, constatés surtout lors de l’utilisation de PTU

à forte dose. Celles-ci ont conduit à des insuffisances hépatiques définitives, nécessitant une greffe hépatique. Dans les hyperthyroïdies sévères et celles liées aux surcharges iodées (hyperthyroïdies de type 1), l’utilisation préférentielle de PTU a été suggérée selleckchem du fait de sa capacité à réduire essentiellement la désiodation de T4 en Dipeptidyl peptidase T3. Dans ces situations, il faut tenir compte toutefois des altérations

de la désiodation déjà présentes, du fait de la sévérité de l’état général, de l’utilisation éventuelle de la corticothérapie ou du propranolol, ou lorsque l’hyperthyroïdie s’est constituée sous amiodarone ; de plus, la nécessité de fortes doses d’antithyroïdiens légitime aussi l’utilisation possible des présentations disponibles de thiamazole ou de carbimazole. L’utilisation préférentielle du PTU est recommandée lors de l’initiation des grossesses chez les femmes atteintes de maladie de Basedow soumises à un antithyroïdien. En effet, les aplasies du cuir chevelu, les embryopathies des ATS (omphalocèle, atrésies choanales ou œsophagiennes, malformations diaphragmatique, cardiaque…) n’ont été décrites que sous imidazolines, même si elles ont pu survenir en l’absence de traitement, et chez les sujets indemnes de pathologie thyroïdienne. En revanche, leur survenue n’a pratiquement jamais été rapportée sous dérivés du thiouracile, ce qui légitime l’utilisation du Propylex® si l’initiation d’une grossesse sous ATS est programmée, ou possible (en l’absence de contraception efficace).

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